Bonjour !
Donc voici le prologue de mon histoire ! Ceux qui l'ont lu jusqu'à maintenant ont aimé mais ne comprenaient pas un mot. Je vais donc vous l'expliquer. Si je termine le livre, ce mot ne sera pas expliqué dès le début volontairement. Car les héros apprendront ce que c'est durant leur épopée.
Ce mot est "flève". Ce n'est pas une erreur de ma part avec flèche !^^
Les flèves sont des flèches fabriquées avec des matières naturelles, par magie. Elles sont indestructibles et n'ont pas besoin d'arc pour être projetées.
Enfin voilà !
Pour la première fois je peux le dire : le texte m'appartient entièrement et vous n'avez aucun droit de le prendre ou de le diffuser son mon accord.
Sur ce bonne lecture ! (d'ici l'écriture totale de l'histoire, des changements pourront encore intervenir !)
La destinée des Phénix
Prologue
-Orion, cours, part avec elles, vous devez les protéger !
Le jeune homme encapuchonné attrapa une grosse pierre sur le sol et la serra contre lui. Il descendit les marches du temple à grande vitesse. Le vieux maître resta en haut, le regard triste, en voyant son disciple s’enfuir…
Les flammes l’entourèrent et une voix grave s’éleva dans les airs…
- Tu as perdu, Belenos… Ta fin est proche. Ils seront à moi !
Le vieux druide ricana et, dans un mouvement ample et gracieux, ôta sa cape, qui tomba au sol dans un bruit sourd, à ses pieds. Il attrapa le bâton long et noueux attaché à sa ceinture et dans un mouvement de la main, l’allongea comme par magie. Il le pointa alors vers le plafond de la plus haute pièce du temple, dans laquelle il se trouvait actuellement.
- Tu ne m’auras plus, Belenos ! Ton heure est venue ! Sempra Mors !
En entendant ces mots, le vieil homme commença à faire tourner son bâton dans les airs, mais il poussa un hurlement de douleur, avant de s’effondrer sur les dalles du temple en feu. Son arme lui échappa des mains et glissa sur le marbre glacé, quelques mètres plus loin. Il porta automatiquement ses mains sur son abdomen ensanglanté, où deux flèves venaient de se nicher.
Un homme enveloppé d’une longue cape noir, brodés de fils rouges et ors apparut devant lui, dans un nuage de fumée. Son visage était partiellement masqué par son immense capuche, laissant uniquement paraître sa bouche, qui se dessinait en un rictus mauvais, alors qu’il fixait le vieux druide mourant.
Pourtant le vieil homme agonisant ne montrait aucune peur face à cette silhouette, qu’il semblait connaître.
- Le maître dépassé par son élève… Qui l’eut cru ? Je savais qu’en entendant cette formule, tu te protègerais. Je savais que ta faille reposait dans ta plus grande force… la magie. Ces flèves que tu as dans le ventre… Je les ai enduites de toxine. Tu sais donc ce que ça signifie, je le vois dans tes yeux ! Tu es en train de mourir. Ressens cette douleur. Exquise, non ? Demanda l’homme de sa voix grave, un certain plaisir vibrant dans sa voix.
Ils ne sont plus là… Orion, Amarylla et Philéa sont déjà partis les mettre à l’abri…Articula difficilement le druide, sentant le poison l’envahir rapidement. Tu as perdu. Admets-le !Le vieil homme se tortilla quelques secondes sur le sol, sous le regard amusé de son agresseur, avant de reprendre, le souffle court :
- Je croyais en toi… Tu aurais pu devenir mon successeur… Tu étais mon disciple préféré. Tu… étais… Si doué…
- Je le suis encore ! Je vous ai battus, je serai bientôt le maître incontesté des Phénix.
- Non, tu ne le seras jamais… Et tu ne feras plus de mal… à personne, articula difficilement Belenos. Male Augura !
Une aura jaune émana du mourant et s’échappa de son corps, en formant une boule lumineuse et aveuglante. Elle se mut avec une vélocité inégalable et éclata contre l’homme dressé, pénétrant dans son âme. Il poussa alors un cri puissant, qui résonna entre les colonnes de la salle.
- Vieux fou, cela va t’achever ! Hurla l’homme debout, la fureur l’envahissant à présent.
- Je suis condamné… Je préfère… abréger mes souffrances… J’aurais… au moins… Pu te… retarder… quelques minutes en… neutralisant ton… Neutralisant ton mana… Tu as perdu…
Le druide Belenos fut secoué de nombreuses convulsions, il poussa des gémissements plaintifs, sous les yeux de son bourreau, et, soudain, il s’immobilisa, comme s’il s’allongeait sur le marbre millénaire, alors que le temple continuait de brûler.
Belenos s’en était allé vers le Sidh, monde de la vie éternel, alors que son assassin ne pouvait plus bouger. Son mana semblait s’être volatilisé de son corps pendant un moment…
Orion courait à travers la forêt, s’éloignant le plus vite possible du sanctuaire enflammé.
- Orion, attends, je t’en prie ! Appela une voix douce, qu’il reconnut aussitôt.
- Philéa, tu es en vie ! J’ai eu tellement peur ! Tu as le tien ? Demanda-t-il précipitamment
- Oui… répondit-elle faiblement, en désignant un sac en toile attaché à la ceinture de lin de sa robe verte. J’aurais dû t’écouter lorsque tu les as vus se cloîtrer dedans. Ils savaient ! Voilà, pourquoi ils ont construit ces protections de pierre… Je m’en veux tellement !
- Où est Amarylla ? Questionna aussitôt le jeune homme, sans se soucier de la fin des paroles de son amie.
- Je ne… Je n’en sais rien du tout, Orion !
- Si elle ne leur a pas fui, tout sera fini…- Elle sera peut-être déjà arrivée ? Rendons-nous à la crypte sans plus tarder, Orion !Les deux jeunes se précipitèrent entre les pins denses, évitant leurs ennemis. Le chemin était long et les partisans du nécromancien n’étaient que trop nombreux. Ce ne fut qu’après avoir éliminé une dizaine d’assaillants et après avoir épuisé la majeure partie de leurs forces, qu’ils arrivèrent enfin à destination. Une jeune femme aux longs cheveux blonds bouclés et aux yeux orangés se tenait là, les bras refermé sur une étrange pierre, similaire à celles de Philéa et Orion.
- Orion ! Appela la jeune femme en fourrant la pierre ronde d’une vingtaine de centimètre dessous sa cape, avant de se jeter au cou du jeune homme.
- Amarylla ! Répondit simplement celui-ci en serrant fort la jeune femme dans ses bras puissants.
La blonde ôta la capuche du jeune homme, permettant au rayon de la lune de caresser son visage fin. Orion avait une vingtaine d’année et ses cheveux châtains clairs étaient coiffés d’un cadogan. Elle passa ses longs doigts fins dans les cheveux de l’homme, en lui souriant tendrement, tandis que les iris vert céladon de ce dernier la fixaient d’un air à la fois soulagé et triste.
Il savait que cet endroit était leur dernier refuge et qu’il ne faudrait que peu de temps au nécromancien pour venir jusqu’ici, vu qu’il savait exactement quelle était la localisation de ce lieu par rapport au temple. Après leur longue étreinte, les deux jeunes gens se séparèrent et se tournèrent vers l’autre jeune femme aux cheveux noirs et aux yeux couleur noisette, prénommée Philéa.
- Nous avons été débusqués dans la forêt, Amarylla, expliqua finalement Orion. Ils vont nous suivre, avec les morts qu’on a laissés derrière nous. Notre devoir est de les protéger, non ? Nous en sommes les gardiens. Nous devons le faire.
Les deux jeunes femmes acquiescèrent et suivirent l’homme, qui venait de bouger une dalle de pierre et qui commençait déjà à descendre une à une les marches rocheuses, qui les conduiraient sous terre. Ils se trouvèrent rapidement dans l’obscurité… Ce fut Philéa qui réagit la première en détachant le grand bâton qui était attaché à son dos. Elle tapa le sol trois fois, puis fit tourner le bâton dans les airs avant de frapper de nouveau le sol avec force. Il y eut alors un crépitement et des torches s’allumèrent, anéantissant l’obscurité et dévoilant une salle voûtée. Les trois personnes déposèrent leur cape à l’entrée de la crypte, ne gardant que leur pierre respective dans une main et leur bâton dans l’autre. La pièce était assez grande et froide. La dernière fois qu’ils étaient venus ici, c’était au début de leur apprentissage, il y avait de cela une dizaine d’années. Aujourd’hui ils revenaient, le danger aux trousses, la peur au ventre, une lourde tâche pesant sur leur âme.
Au centre de cette crypte millénaire, se trouvait une vasque en pierre, montée sur un pied rocheux, qui semblait être sorti du sol. La vasque s’enflamma lorsque les trois jeunes gens s’approchèrent et se disposèrent autour. Chacun d’eux semblaient soucieux. Orion tendit sa pierre rougeâtre rugueuse et la déposa dans les flammes, qui prirent alors une couleur noire… Philéa imita le geste de son ami et déposa à son tour sa pierre ronde et noire, qui reflétait les flammes, qui, cette fois-ci prirent une couleur turquoise. Alors, comme ses compagnons, Amarylla fit glisser sa pierre verte aux reflets bleutés dans le réceptacle. Les flammes s’agitèrent soudain, s’élevant et dansant rapidement devant les yeux des trois gardiens. Puis elles diminuèrent et devinrent dorés et calmes, apaisant la peur des trois personnes.
- Tel était notre destin, énonça lentement Philéa, les yeux fermés.
Orion sortit alors une petite dague argentée, qui était restée jusqu’alors accrochée à sa ceinture, et dont le manche était incrusté d’une citrine. Il regarda un instant son reflet dans la lame. Il vit alors que la lumière de l’astre sélénite entrait encore dans la crypte. Il tendit la dague à la brune et empoigna son bâton à deux mains. Il le trempa dans les flammes et une boule de feu s’accrocha au bois de chêne, sans le brûler. Orion leva son bâton au dessus de sa tête et fendit les airs, avant de frapper le sol rocheux avec l’extrémité enflammée. La boule de feu pénétra la roche et serpenta jusqu’à l’entrée de la crypte. Le jeune homme avait conservé sa position et restait concentré sur sa tâche. L’encadrement de l’entrée rougeoya et la pierre rentra en état de fusion : les extrémités de la roche se rejoignirent au centre du passage, et scellèrent la seule issue. Orion se redressa, appuyé sur son bâton, exténué par l’effort fourni.
- Philéa, donne moi la dague, je doit commencer…
Il s’empara du petit couteau d’argent et s’entailla la paume de la main droite, avant de le passer à la brune. Il serra son poing et fit couler son sang dans la vasque enflammée. Il enduisit ensuite son propre bâton à l’aide de ce fluide vital. Les jeunes femmes imitèrent Orion et enfin le feu retrouva sa couleur normale.
Au même moment des cris se firent entendre à l’extérieur de la crypte et des bruits de pas mêlés à une détonation retentirent dans les escaliers de la crypte faisant trembler les voûtes.
- Vite, nous devons le faire maintenant ! Hurla Amarylla, paniquée.
Les trois jeunes gens agrippèrent rapidement leur bâton et les croisèrent au dessus du réceptacle de pierre, puis d’une même voix, murmurèrent une même incantation.
- Phoenicum fata, Phoenix semper per mortes nostri vivabunt ! Hostis mors per petram, in aeternum…
Alors qu’ils terminaient leur magie, la cloison de pierre bouchant l’entrée éclata, laissant l’entrée libre. Un homme enveloppé d’une étoffe noire entra, et dirigea sa main en direction des trois gardiens avant de hurler :
- Tuez-les ! Vite ! Ils vont disparaître sinon…
- Tu as perdu ! Il est déjà trop tard, Charon ! Lâcha froidement Orion.
Philéa regarda tristement l’intrus et des larmes coulèrent silencieusement sur ses joues pâles. Les flammes de la vasques s’élevèrent et rampèrent avidement sur les bâtons de bois, jusqu’à atteindre les porteurs, avant de les envelopper. Les corps des trois jeunes gens se mirent à briller d’une lumière aveuglante. Il y eut un flash et seul trois sphères lumineuses restèrent à l’endroit où, quelques secondes plutôt, se trouvaient les gardiens des pierres. Les trois orbes fondirent dans les flammes et fusionnèrent avec les trois pierres de la vasque. Une lumière éblouissante se dégagea alors dans la crypte et la terre se mit à trembler. La vasque émit des sons assourdissants et une onde de choc prit naissance en son centre, avant de se propager dans le sol.
Au dehors l’onde se fit ressentir, et chaque ennemi fut mortellement frapper. Le temps sembla s’arrêter sur l’île de Tirnambéo, où la vie humaine venait de disparaître.
L’Âge d’Or venait de s’effondrer en même temps que le Mal.
Dans la crypte, les torches s’étaient éteintes, seul une faible lueur émanait de la large coupe de pierre.
Le nécromancien était encore debout, son corps pétrifié pour l’éternité dans un mouvement désespéré en direction du centre de la crypte. Charon était vaincu.
La lumière faiblit dans la vasque désormais vide, avant de s’éteindre à tout jamais…